Sainte-Constance, un foyer de bienveillance

27 avril 2017

Le foyer Sainte-Constance fête cette année ses 45 ans. L'occasion de découvrir l'histoire particulière de ce lieu dédié aujourd'hui aux jeunes entre 16 et 30 an. Des festivités y sont programmées le vendredi 28 avril à 17 h.

Sainte Constance fut fondée en 1854 à l'initiative des époux Holandre-Piquemal, à la suite du décès prématuré de leur fille unique, Constance, à l'âge de 17 ans. Les époux consacrèrent une partie de leur fortune à une œuvre de charité en faveur des jeunes filles de la classe ouvrière. Ils souhaiteraient perpétuer le prénom de leur fille, en créant une structure sur Metz, ville dont ils étaient originaires.

D'un orphelinat pour jeunes filles…

Le 30 juin 1855, ils firent construire, rue Saint-Marcel à Metz, un établissement destiné à recueillir et élever de jeunes orphelines, âgées de 4 à 10 ans, et ce, jusqu'à ce qu'elles atteignent leur majorité à 21 ans.
En novembre 1867, les époux firent don des bâtiments aux Hospices civils de Metz, devenus Centre hospitalier régional de Metz Thionville en 1977. Jusqu'en 1955, l'orphelinat était tenu par les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, mais celles-ci ne pouvant plus assurer le fonctionnement, l'établissement rue Saint-Marcel cessa toute activité.

… à un foyer pour garçons et filles

Une longue procédure au Conseil d'État a permis d'obtenir les dérogations nécessaires pour l'ouverture d'un nouvel établissement mieux adapté aux besoins du moment. Le foyer Saint-Constance, tel qu'il existe aujourd'hui, fut créé en 1972.
Sainte-Constance est un foyer de jeunes travailleurs, situé au 16 rue Gabriel-Pierné, accueillant garçons et filles, âgés de 16 à 30 ans. La résidence compte 112 chambres, de 12,5 à 14,5 m². Les 15 salariés de la structure aident les jeunes résidents à gagner en autonomie et s'appliquent donc à perpétuer la vocation première de ce lieu.

Découverte dans l'entresol

En 2015, la nouvelle direction de l'établissement découvre quatre toiles exposées dans l'entresol du foyer. Ces tableaux représentent M. Holandre, Mme Holandre-Piquemal, leur fille Constance et un gradé, sans doute un parent de la famille. Ces portraits ont été authentifiés, réalisés par Auguste Hussenot, célèbre portraitiste lorrain. La direction a entrepris la restauration, l'estimation et la mise en valeur des toiles, via une opération de mécénat, et a replacé ces portraits dans son hall d'accueil.

Ces portraits, ainsi que le foyer, sont à découvrir le 28 avril à partir de 17h et le 31 mai lors d'une journée portes ouvertes.