Temple protestant de Queuleu
Le temple protestant de Queuleu jouit d'une situation privilégiée au sein du quartier. Planté au milieu d'un îlot de verdure, il semble surélevé par rapport aux rues avoisinantes.
Patrimoine
Epoques : XXe
Classement : Non protégé
Style architectural : néo-roman.
Date d'édification : 1904.
Pendant l’annexion, Metz se transforme sous l’action des autorités allemandes qui décident de faire de son urbanisme une vitrine de l’empire wilhelmien. L’éclectisme architectural se traduit par l’apparition de nombreux édifices de style néoroman tels la poste centrale, le temple Neuf ou une nouvelle gare ferroviaire ; de style néogothique tels le portail de la cathédrale et le temple de Garnison, ou encore de style néo-Renaissance tel le palais du Gouverneur.
Construction et aménagements:
Œuvre de l’architecte Ludwig Levy de Karlsruhe, l’édifice est inauguré en 1904, à l’époque wilhelmienne. Comme le temple Neuf de Metz, l’édifice est construit dans un style néoroman, mais ici très largement réinterprété. L’église est construite en grès rose et en pierre de Jaumont, caractéristique assez rare à une époque où le choix du matériau de construction n’était pas anodin. La taille des pierres joue sur le contraste entre le bossage rustique du calcaire et la finesse du gré, ainsi que sur l’effet polychrome qui en résulte.
La porte d’entrée, dotée d’un large tympan sculpté où domine une figure christique, est surmontée par trois baies en plein cintre. Les murs de la nef sont rythmés par des baies en plein cintre et par deux rosaces sur les bras d’un transept non saillant. Le clocher, hors-d’œuvre, est excentré sur le côté gauche de la nef. Il est surmonté par une sorte de loggia à balconnets. Situé dans un îlot de verdure, le temple semble dominer les rues avoisinantes.
L’aménagement intérieur est asymétrique. L’espace central, sous coupole, s’ouvre sur une galerie surmontée de tribunes.