Basilique Saint-Vincent

Coordonnées

Place St Vincent 57000 Metz

Localisation

Tél. :
03 87 55 52 24

Horaires

Du mercredi au dimanche de 14h à 18h, de mai à septembre (sous réserve de modification).

Si vous souhaitez exposer ou proposer un évènement à la basilique Saint-Vincent, contactez le service Patrimoine Culturel de la Ville de Metz à cette adresse : patrimoineculturel@mairie-metz.fr

Visite virtuelle

Patrimoine

Epoques : XIIIe / XIVe / XVIIIe

Classement : Classé au titre des Monuments Historiques

Style architectural : gothique, portail néoclassique.
Date d'édification : 1248-1376.

Les premières traces de culte connues à l'emplacement de la basilique Saint-Vincent remontent au IXe siècle. S'y trouve alors un oratoire dédié à saint Vincent de Saragosse, saint patron des vignerons, nombreux dans le quartier.

En 968, l'évêque de Metz Thierry Ier fonde l'abbaye bénédictine Saint-Vincent à l'emplacement de cet édifice. Il fait ramener de Syracuse, en Sicile, des reliques de sainte Lucie, encore visibles, ainsi que des reliques de saint Vincent. Très vite, l'abbaye devient un lieu de pèlerinage réputé dans tous les pays germaniques et jusqu'au nord de l'Europe. Il devient aussi un important foyer de culture de l’Occident chrétien avec jusqu’à 25 écoles connues dont l'enseignement est assuré par les moines. L'abbaye est sans doute réédifiée à l'époque romane. De nos jours, il ne subsiste rien de cette abbaye.

En effet, en 1248, l'abbé Warin décide de reconstruire l'édifice dans le style gothique champenois, grâce aux immenses richesses du monastère. Sa construction prend plus d'un siècle et l'église n'est consacrée qu'en 1376. Les dimensions de l'église deviennent alors impressionnantes. À l'intérieur, aucune décoration ne vient rompre l'élévation des colonnes. Deux tourelles encadrent le départ du chœur. La basilique est baignée de lumière grâce aux grandes verrières du transept. Deux chapelles, dédiées à sainte Lucie de Syracuse et à saint Pierre, complètent l'édifice.

Un grand incendie se déclare en 1395. L'église est alors très affaiblie et, en 1656, les cloches s'effondrent. Les catastrophes s'enchaînent puisqu'un second incendie se déclare, en 1705, dans la tour de la façade. Celle-ci est frappée par la foudre en 1752. On procède alors à une reconstruction totale de la façade occidentale entre 1754 et 1756. À cette occasion, deux travées sont ajoutées à l'église. La façade est, quant à elle, reconstruite entre 1768 et 1786, dans un style néoclassique, sur le modèle de l'église Saint-Gervais de Paris. Les bâtiments conventuels de l'abbaye sont également reconstruits.
Comme sur la façade de Saint-Gervais, les ordres dorique, ionique et corinthien se superposent sur les colonnes des trois niveaux. Cette nouvelle façade, réalisée à l'antique, comporte deux niches latérales qui renferment de monumentales statues de sainte Lucie et de saint Vincent. Elles ont été ajoutées en 1899, de même que les bas-reliefs situés au-dessus des portes latérales. Ces derniers représentent les martyrs de ces deux saints. Le portail central en plein cintre est surmonté d'une grande agrafe sculptée de style rocaille. Enfin, au troisième niveau, la baie est couronnée d'un imposant fronton triangulaire, rappelant ceux des temples antiques.

En 1785 et 1786, l'église est réquisitionnée pour servir de grenier à foin. Malgré tout, les offices continuent d'être célébrés. En 1790, pendant la Révolution française, l'abbaye est désaffectée et ses moines sont chassés. L'église est rattachée à la paroisse d'Outre-Moselle. Comme de nombreux édifices religieux à cette période, elle est vidée de son riche mobilier puis réquisitionnée à divers usages. Elle devient tout d'abord un dépôt de mendicité, puis un magasin et un atelier militaires, une prison pour les suspects et enfin un hôpital pour les chevaux malades.

L'église est ensuite réaffectée au culte et devient paroissiale en 1803. En 1804, les bâtiments conventuels de l'abbaye sont transformés en lycée, l'un des premiers fondés en France. Il s'agit du lycée Fabert, qui occupe toujours les lieux. Le cloître de l'abbaye est encore visible dans l'enceinte du lycée Fabert. Son architecture est sobre et pure, avec une enfilade d'arcades en plein cintre. Chacune d'elle comporte des volutes, seule ornementation du cloître.

L'église est donc le seul bâtiment à conserver sa vocation spirituelle. Elle fait l'objet d'importantes restaurations en 1866 et le pape Pie XI lui accorde le titre honorifique de basilique en 1933. Désaffectée au culte depuis mai 2012, la basilique Saint-Vincent accueille désormais des expositions, des concerts et des spectacles variés.

La basilique possède d'importants vitraux réalisés aux XIXe et XXe siècles. Entre 1850 et 1866, les messins Laurent-Charles Maréchal et Charles-François Champigneulle réalisent plusieurs verrières. Entre 1880 et 1890, Maréchal collabore également avec Nicolas Coffetier pour réaliser le vitrail du transept sud, qui représente le Couronnement de la Vierge et qui s'inspire d'une œuvre de l'Italien Fra Angelico. Après les destructions de la Seconde guerre mondiale, Jean Henri Couturat réalise en 1952, dans la baie du transept nord, un condensé de la vie de la Vierge, de l'Annonciation à l'Assomption.

Depuis les années 1980, la basilique a fait l’objet de nombreux travaux pour son entretien. Récemment, elle a notamment subi la restauration du chevet ainsi que du portail Goussaud. A l’intérieur, les bancs ont été retirés pour laisser place à un nouveau dallage en pierre afin de faciliter l’accueil du public. 

La basilique en quelques chiffres
Hauteur de la nef : près de 23 m.
Longueur de la nef : 67 m.
Largeur de la nef : 23 m.
Largeur du transept : 67 m.

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