Pascale Boistard et "le devoir d'entraide"

13 avril 2015

Lundi 13 avril, Pascale Boistard, Secrétaire d'État chargée des droits des femmes s'est rendue à Metz pour rencontrer les acteurs de l'Association d'Information et d'Entraide Mosellane (AIEM).

La visite s'est organisée autour de deux structures de l'association dédiées aux femmes victimes de violences : le centre d'accueil d'urgence des Hauts de Sainte-Croix ainsi que le lieu d'accueil de jour Inform'elles. Accueillie par le président de l'AIEM, Maître Denis Reinert et la directrice générale du centre, Isabelle Kaucic, la Secrétaire d'État chargée des droits des femmes a pu découvrir les différents locaux du centre d'accueil d'urgence, qui dispose aujourd'hui de 52 places. Après la visite d'un studio et la découverte des actions menées par l'AIEM, Pascale Boistard a pu rencontrer une dizaine de femmes hébergées au centre, venues témoigner de leurs difficultés et des situations d'urgence dont elles ont pu se sortir grâce à l'aide de l'AIEM. À leur écoute, la Secrétaire d'État chargée des droits des femmes a tenu à recueillir leurs impressions quant au dispositif d'accueil d'urgence installé sur les hauteurs de la colline Sainte-Croix.« C'est important pour moi d'être venue à votre rencontre, d'aller sur le terrain pour savoir comment vous vivez tout cela, comment vous vous projetez dans l'avenir ». Une à une, les femmes se sont exprimées sur leurs situations et leurs projets d'avenir. Elles ont pu souligner à l'unanimité la grande aide apportée par le centre d'accueil d'urgence et par ses éducatrices. L'une d'entre-elles explique: « Cela fait seulement une semaine que je suis ici, et je me sens déjà mieux moralement, car j'étais détruite psychologiquement. Ici, on retrouve la notion de sécurité, on se reconstruit en toute liberté ».

À l'issue de cette rencontre, Pascale Boistard s'est rendue dans les locaux de l'association Inform'elles, espace d'information et d'accompagnement destiné aux femmes victimes de violences. Ce lieu d'accueil de jour propose un accueil spécialisé à tout type de violence, des conseils juridiques et un accompagnement psychologique ponctuel ou sur une plus longue durée. La Secrétaire d'État chargée des droits des femmes a pu découvrir la structure et a ensuite échangé avec les femmes victimes de violences : leurs histoires, leurs parcours, leurs attentes. La discussion a permis de souligner certains dysfonctionnements autour de la question de la banalisation des actes de violence. Consciente des difficultés rencontrées par certaines femmes lors de leurs dépôts de plainte au commissariat, Pascale Boistard a pu apporter une réponse : « Nous organisons des formations auprès des policiers, des sages-femmes et des avocats, car il ne s'agit pas simplement d'appliquer la loi, il y a un réel devoir d'entraide ». La Secrétaire d'État chargée des droits des femmes a également pu relever les difficultés pour les femmes à percevoir leur pension alimentaire : « Nous menons actuellement une expérimentation avec les CAF dans une vingtaine de territoires français». Cette opération devrait s'étendre sur tout le territoire français à l'horizon 2016.