L'énergie renouvelable se répand sur la ville

L'énergie renouvelable se répand sur la ville

17 novembre 2017

Le déploiement du réseau de chauffage urbain se poursuit activement. Les raccordements réalisés en 2017 permettront d'épargner chaque année à  la planète l'émission de près de 6 000 tonnes de gaz à effet de serre.

Article paru dans Metz Mag n°78, novembre-décembre 2017

Des tranchées rue de Tivoli et rue des Déportés, de l'été au début de l'automne. Une circulation perturbée, des riverains gênés, un mauvais moment à passer, certes. Mais un mal pour un bien : sous les travaux de voirie, se cache une action locale majeure menée pour préserver la planète en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. En 2017, la Ville de Metz a poursuivi son plan d'extension du réseau de chauffage urbain et, quand des travaux ne sont pas spécialement dédiés à cette ambition, chaque aménagement de voirie nouveau, chaque chantier de construction est mis à profit pour raccorder des bâtiments supplémentaires : équipements publics, résidences hôtelières, logements collectifs notamment…

Ainsi, les travaux réalisés au cours des dernières semaines sur l'axe Tivoli-Déportés ont eu pour effet de boucler la desserte du quartier, en permettant au gymnase de Queuleu, à l'école des Hauts-de-Queuleu, à la maternelle du Pigeonnier et à la crèche des Guérets de bénéficier, à leur tour, du chauffage urbain, tout comme la maison de retraite Saint-Joseph et la résidence Nicolas-François Gillet.

110 kilomètres de tuyaux

Du côté de Nouvelle Ville, l'aménagement d'un couloir de bus avenue Leclerc de Hauteclocque a été mis à profit pour rénover le raccordement de l'ancienne gare, actuellement transformée pour accueillir les locaux de l'Insee et ses 350 agents. La nouvelle résidence pour seniors de la rue du XXe Corps Américain ( 134 logements), le Foyer des jeunes travailleurs (112 chambres) au Sablon, l'ensemble des programmes immobiliers du Sansonnet, la salle Saint-Denis-de-la-Réunion, la tour Tignomont (15 étages d'appartements) à Devant-les-Ponts, l'intégralité des nouvelles réalisations du quartier de l'Amphithéâtre (de Muse au centre Metz-Congrès – Robert-Schuman), la future Agora à La Patrotte ont également rejoint le réseau mis en œuvre par UEM, le troisième par son étendue en France avec 110 kilomètres de tuyaux au départ de la centrale à biomasse de Chambière. Un réseau qu’il convient aussi d’entretenir : ainsi, cette année, ce sont plus de 1 500 mètres qui ont été rénovés, notamment la rue Haute-Seille ainsi que des canalisations desservant les logements de la tour Coislin, le centre Saint-Jacques ou encore, l’école Saint-Maximin.

Quant aux raccordements réalisés en 2017, ils représentent une consommation annuelle d'énergie de 22700 MWh (mégawatt-heure), correspondant à la consommation annuelle de chauffage et d'eau chaude sanitaire de près de 2 000 logements de type F3. En comparaison avec l'utilisation de gaz, ils permettront d'économiser plus de 5 700 tonnes de CO2, épargnant ainsi à la planète l'émission conséquente de gaz à effet de serre, une économie qui représentait jusqu’ici déjà plus de 52 000 tonnes par an.  Et pour cause : là où le gaz rejette 234 grammes de CO2 par kWh (kilowatt-heure), et le fioul 300, l'énergie produite ici s'avère quasi neutre pour l'environnement !

 

À toute vapeur !

Mise en service en 2013 par UEM, entreprise dont la Ville de Metz est actionnaire majoritaire, la centrale à biomasse de Chambière produit une énergie 100 % locale, alimentée pour plus de 60 % par des énergies renouvelables (combustion de bois recyclé et de plaquettes forestières, plus récupération de la vapeur en provenance des déchets ménagers). Elle permet aujourd'hui d'alimenter en chauffage l'équivalent de près de 40 000 logements et dessert la plupart des équipements publics (tous les hôpitaux, de très nombreux établissements scolaires, des gymnases, les piscines, les nouvelles réalisations immobilières, Muse, etc.). Rien que pour l'alimentation des bâtiments municipaux, la part de l'énergie renouvelable est passée de 10,5 % en 2011 à 50 % début 2017, une proportion qui sera encore améliorée à l'issue des nombreux raccordements au chauffage urbain réalisés cette année.