Les Jardins Jean-Marie Pelt obtiennent le label EcoJardin !

20 juillet 2021

Les Jardins Jean-Marie Pelt viennent d'obtenir le label « EcoJardin », référence en matière de gestion écologique.

À la suite de sa réunion du 25 juin dernier, le comité de labellisation « EcoJardin » a décidé d'attribuer son label, référence en matière de gestion écologique des espaces verts, aux Jardins Jean-Marie Pelt du Parc de la Seille, pour une durée de 3 ans. L'obtention de ce label récompense la politique environnementale de la Ville de Metz et de son pôle parcs, jardins et espaces naturels, et lui procure une reconnaissance au niveau national.

 

Présentation du site et de ses critères environnementaux

 

D'une surface de 20 hectares, le parc urbain de la Seille de Metz a été dénommé « Jardins Jean-Marie Pelt », en hommage au botaniste, écologue et homme politique, fondateur de l'Institut européen d'écologie.

Ce vaste jardin est l'une des premières réalisations du quartier de l'Amphithéâtre. Trait d'union entre les quartiers sud de la ville et le centre historique, il s'organise autour de la Seille pour offrir aux Messins un espace harmonieux, propice à la détente et aux loisirs culturels et sportifs. Fruit d'un projet ambitieux, le Parc de la Seille prend en compte tout autant l'usage des lieux que les grands équilibres naturels.

Magnifique écrin de verdure regroupant toutes les strates naturelles, cet espace constitue un maillon essentiel de la trame verte et bleue. La gestion différenciée et les pratiques écologiques y sont déployées.

Le site ne connaît pas de problèmes de pollution ou de risques majeurs, hormis la crue régulière de la Seille, prise en compte dans son aménagement et sa gestion. Aucun intrant n'est réalisé sur le site et les produits de la coupe sont broyés et réemployés immédiatement sur place. Le désherbage est réduit au maximum, notamment avec le piétinement, les plantes couvre-sol, le paillage, et l'acceptation de la flore sauvage qui y est notable.

Aucun arrosage n'est réalisé sur le site, hormis lors de la plantation et pour la reprise végétale. Une alternative à l'eau potable est déployée par l'utilisation de l'eau d'un puits. L'espace n'est que très peu artificialisé, permettant l'infiltration des eaux de surface et une expression de la flore indigène, autonome en eau. La seule eau potable utilisée pour ce site concerne les fontaines à boire, dotées de boutons poussoirs.

En matière de faune et de flore, un inventaire initial a été réalisé et des inventaires réguliers le sont par des associations comme la Ligue de protection des oiseaux. La flore indigène et la régénération naturelle sont favorisées dans l'ensemble du site. Les pratiques de fauches durables sont accompagnées d'éco-pâturage, de tailles raisonnées réduites au maximum, ou encore de conservation du bois mort. Les habitats naturels sont préférés aux constructions artificielles comme les nichoirs ou gîtes à insectes, même si ces derniers sont présents au sein du site.

 

Présentation et obtention du label « EcoJardin »

 

Le label « EcoJardin » est un outil qui vise la reconnaissance de la bonne gestion écologique des espaces verts auprès du public et des professionnels. Les sites labellisés doivent être engagés dans une démarche globale de gestion écologique par leurs gestionnaires. Des audits fondés sur des grilles d'évaluation commune sont réalisés par des organismes externes compétents et indépendants.

Le référentiel « EcoJardin » est un outil méthodologique, un guide de bonnes pratiques à destination des jardiniers et des gestionnaires d'espaces verts. Il répond à deux objectifs : disposer d'un langage commun concernant la gestion écologique et guider les jardiniers dans le but de l'amélioration de leurs pratiques. Ce référentiel porte sur sept domaines relevant de la gestion des espaces verts.

  • Planification et intégration du site : gestion globale du site en fonction de son organisation interne, intégration au sein du réseau d'espaces verts du territoire, liaisons écologiques au sein du site.
  • Sol : connaissance, préservation, amélioration de leurs fonctions écologiques, gestion des cheminements.
  • Eau : suivi des ressources disponibles, gestion optimisée en fonction des conditions pédoclimatiques, limitation des consommations, gestion raisonnée des fontaines et des bassins.
  • Faune et flore : préservation de la biodiversité, choix de végétaux adaptés, gestion raisonnée (taille, tonte, fauche, etc.), non utilisation de produits phytosanitaires, réduction et utilisation des déchets verts.
  • Mobiliers, matériaux, engins : mise en oeuvre d'une politique d'achats durables, gestion raisonnée de l'éclairage, gestion fine de la consommation en carburants fossiles.
  • Formation : les agents d'entretien sont formés dans les différents domaines de la gestion écologique.
  • Public : le public est sensibilisé aux enjeux environnementaux et de préservation de la biodiversité.