Église Saint-Simon Saint-Jude

Patrimoine

Epoques : XVIIIe

Classement : Inscrit au titre des Monuments Historiques

Style architectural : néoclassique
Date d'édification : 1737-1740

L'église Saint-Simon-Saint-Jude se situe sur la vaste place de France, aménagée au XVIIIe siècle pour servir aux déploiements militaires des casernes situées à proximité : la caserne d'infanterie, construite entre 1732 et 1734, et la caserne de cavalerie, bâtie de 1742 à 1753.

L'église est construite entre 1737 et 1740 par des chanoines de l'ordre de Saint-Sauveur, établis à Metz depuis 1735. Elle est intégrée dans deux corps de logis affectés respectivement au Collège royal Saint-Louis du Fort (dès 1753) et au logement des religieux. Mais l'église est nationalisée pendant la Révolution Française et ne retrouve sa vocation qu'après cette période troublée.

La façade de cette église s'élève sur quatre niveaux, ce qui en fait un édifice relativement fin et haut. En pierre de Jaumont, elle illustre parfaitement l'art néoclassique. La porte d'entrée monumentale, en plein cintre, possède une clé saillante sculptée.

Elle est surmontée d'une baie elle aussi en plein cintre, et d'un fronton curviligne. Des niches latérales sont disposées de chaque côté mais ont perdu les statues qui les ornaient. La façade respecte la superposition des ordres des colonnes, considérée comme un idéal dans l'architecture classique. Le troisième niveau se rétrécit sur la travée centrale et se compose d'une tourelle carrée, ornée de pilastres d'angle et d'un fronton triangulaire. Des pots à fleurs marquent les angles de l'édifice. Le quatrième niveau, enfin, se compose d'une seconde tourelle, octogonale et surmontée d'une balustrade. Cette façade est pure et privilégie une lecture claire des structures de l'église.

À l'intérieur, on est frappé par l'aspect immaculé de l'édifice. Les murs sont rythmés par des pilastres doriques et ioniques ainsi que par des arcs en plein cintre. Les arcs doubleaux sont ornés de motifs en stuc. Le chœur est moins large que la nef. Il comporte deux autels, dédiés à la Vierge et à Joseph. Il est orné de plusieurs peintures murales. Celles situées sur les côtés représentent les Évangélistes et datent de 1935. Les peintures centrales évoquent, quant à elles, la Cène, Jésus appelant les premiers disciples et saint Fiacre.

Elles datent de 1855. Les peintures de l'église ainsi que ses vitraux apportent une touche colorée et spirituelle. Le sous-bassement, enfin, est orné de beaux panneaux de bois ornés de trophées d'objets liturgiques ou de scènes symboliques.