Evêché de Metz
Coordonnées
15 Place Sainte-Glossinde 57000 METZ
Accueil :
03 87 74 54 20
Liens
L'évêché est installé dans l'ancienne abbaye Sainte-Glossinde. Glossinde fonda cette abbaye au VIIe siècle. L'église fut reconstruite au Xe siècle. Au XVIIIe siècle, le monastère tombait en ruine et entre 1752 et 1757, les architectes Barlet et Louis reconstruisirent l'église.
Patrimoine
Epoques : XIXe / XVIIIe
Classement : Inscrit au titre des Monuments Historiques
L'évêché de Metz se situe dans l'ancienne abbaye Sainte-Glossinde, qui aurait été fondée vers 604 par sainte Glossinde, jeune fille de la noblesse franque d'Austrasie. L'édifice est remanié au cours du Moyen Âge mais il ne reste rien de cette première abbaye. En effet, elle est à nouveau réaménagée dans la première moitié du XVIIIe siècle puis entièrement reconstruite entre 1752 et 1757. L'église actuelle date de cette période. En 1802, les bâtiments conventuels de l'abbaye, désaffectés depuis la Révolution française, sont attribués à la résidence de l'évêque. Ils conserveront cette fonction jusqu'à nos jours. Les bâtiments accueillent également l’administration diocésaine, le tribunal de l’officialité et les bureaux des Pèlerinages diocésains. L'église de l'abbaye est depuis cette époque la chapelle épiscopale.
Cet édifice est l'unique exemple à Metz de style rococo. On y entre par un monumental portail néoclassique construit en 1816 par l'architecte Nicolas Derobe. La travée centrale est mise en valeur par quatre monumentales colonnes à chapiteaux ioniques tandis que les travées latérales possèdent des pilastres d'angle, eux aussi à chapiteaux ioniques. Le décor sculpté de ce portail est très raffiné. Au-dessus de la porte, on peut apercevoir un écu sculpté représentant une tiare (couronne papale) ornée de la colombe du Saint-Esprit. Elle est encadrée de deux branches de lauriers et de deux couronnes d'abondance. Cette façade est sans doute inspirée de celle de l'ancien palais épiscopal, situé place Jean-Paul II et devenu marché couvert.
Ce portail donne sur la cour de l'édifice, de laquelle on peut apercevoir la chapelle Sainte-Glossinde, qui a malheureusement perdu sa grande tour. Son portail d'entrée rappelle celui de l'église Saint-Maximin. Tout l'intérieur de l'église est fortement inspiré de l'architecture classique, notamment les piliers à chapiteaux corinthiens qui portent un entablement saillant orné de volutes. Chacun des arcs en plein cintre est orné de motifs en stuc. Mais c'est surtout la croisée du transept qui attire tous les regards grâce à sa coupole sur pendentifs. Sa fresque est réalisée au XVIIIe siècle par Jean Girardet, peintre du duc de Lorraine Stanislas Leszczynski. Traitée en contre-plongée et en trompe-l'œil, elle représente l'Apocalypse. Sur les pendentifs de la coupole sont peints les quatre Évangélistes. Bien qu'il ne soit pas d'origine, le mobilier de l'église est particulièrement remarquable, notamment l'autel avec baldaquin qui se dresse au milieu du chœur depuis le début du XIXe siècle. La crypte permet d'admirer quatorze épitaphes de moniales de l'abbaye, tandis que sous l'édifice se trouve un cryptoportique gallo-romain (réseau de galerie souterraines voûtées) qui mérite d'être conservé.
La résidence épiscopale est agrémentée du cloître de l'ancienne abbaye et d'un vaste jardin. L'ancienne salle du chapitre est ornée de boiseries peintes par Mangin. En montant l'escalier d'honneur, on aperçoit de magnifiques vitraux et sculptures.