Commémoration du 70e anniversaire de la Libération

24 novembre 2014

Le 22 novembre 1944, quelques mois après le débarquement de Normandie, la ville de Metz  est libérée de l'occupant nazi grâce à l'armée américaine. Du 18 au 22 novembre, ont été célébrés les 70 ans de cette libération. Samedi 22 novembre, hommage a été rendu aux vétérans américains. A ses héros, la ville reconnaissante...

 

Cérémonie officielle sur la place d'Armes

Les hymnes français et américains retentissent. Il y a 70 ans, la ville de Metz était libre. Devant le mémorial de cette libération, une gerbe de fleurs est déposée par une délégation composée d'enfants, d'élus et de combattants. Puis, des troupes militaires françaises saluent la bravoure des 12 vétérans présents ce jour. Ensuite, 3 soldats français sont récompensés pour leur courage dans de récentes opérations.

Le maire de Metz a rendu un hommage aux soldats américains dans son discours : « Chers amis américains, vous êtes venus ici, sans connaitre ceux que vous alliez libérer, sans connaître l'histoire de notre vile – mais prêts à donner votre vie pour que nous vivions libres et dignes. C'est dans l'enfer d'une bataille de deux mois, dans la boue et le sang, que vous avez mérité le nom – glorieux et terrible – d'Hommes de Fer de Metz. Les Messins vous en sont éternellement reconnaissants. De votre engagement, du sacrifice de vos camarades – et de votre générosité. »

 

Témoignages de vétérans, les Hommes de Fer de Metz

Ceo Bauer était très ému de revenir à Metz. « Pendant le Chant des partisans que je ne connaissais pas, je me suis retourné pour regarder la cathédrale, j'ai alors pensé que j'avais participé à l'histoire. Je suis aujourd'hui très fier d'être un ami du peuple français et je suis très reconnaissant de l'hospitalité qu'il nous accorde. » Pourtant, l'ancien soldat de 91 ans n'était pas venu jusqu'à Metz : « J'ai été gravement blessé à la jambe le 8 novembre 44 à Maizières-lès-Metz lors du premier assaut pour libérer Metz. Ma blessure me gêne encore aujourd'hui mais elle ne m'empêche pas de me déplacer. Je possède une ferme, je pêche et je chasse. J'ai même abattu un cerf le mois dernier au Colorado. »

Anthony Duno et Vincent Schuster témoignent ensemble du changement qu'a connu la ville. « J'ai été très impressionné et très ému, explique Anthony, surtout du changement qu'a connu la ville depuis 1944. Je ne reconnais plus rien tellement le changement est important. »  Malgré tout, les 2 hommes n'oublient pas Lafayette : « We are here, Lafayette. (Nous sommes ici, Lafayette) »Vincent Schuster a été particulièrement marqué par cette bataille : «Mon père était d'origine allemande et ma mère était hongroise. Aujourd'hui tout est bien appaisé. »

 

Plantation d'un arbre

C'est face à la statue de Lafayette, du square Boufflers, qu'un arbre a été planté. C'est un chêne bicolore, originaire du Nord Est de l'Amérique qui a été choisi. Sa hauteur atteindra environ 20 mètres d'ici plusieurs années. Pour le maire de la Ville, Dominique Gros, cet arbre « imposera le respect aux générations futures, et symbolisera la grandeur d'âme des combattants de 1944. »