On est bien ensemble…
On est bien ensemble…
5 février 2015
Laboratoire de fabrication, jeu vidéo, travail coopératif… Depuis un an, TCRM-Blida abrite tout un petit monde réuni notamment sous la bannière numérique. Voici quelques témoignages parmi les nouveaux occupants de l’ancien dépôt des bus. Tous les résidents sur tcrm-blida.com
Caroline, de Graoulab
TCRM-Blida possède son fablab, c’est-à-dire son laboratoire de fabrication, tenu par l’association Graoulab dont Caroline Rondel est la présidente : « Ici, décrit-elle au coeur d’un atelier divisé en trois parties, avec imprimante 3D, découpe-laser et tout un tas d’objets pas forcément identifiables par les béotiens, nous partageons les outils et les compétences. Nous comptons une quarantaine d’adhérents, qui vont du bricoleur au technicien spécialisé, un public varié, de 13 à 65 ans, d’artistes, d’artisans… Notre association espère créer un emploi en 2015 mais nous aidons déjà le monde de l’entreprise : parmi nos adhérents, il y a des entrepreneurs qui utilisent nos outils. À Blida, lieu d’incubation, lieu de rencontres, la proximité favorise l’émulation. »
Fawzi, de MDesign
Dans l’atelier de l’association MDesign, une imprimante 3D que Fawzi, monsieur bricolage, a fabriqué lui-même. C’est comme ça, ici, où les adhérents viennent réaliser cuiseurs solaires, petites éoliennes, objets respectueux de l’environnement… « Nous proposons des ateliers, les gens viennent avec du matériel cassé et on le répare ensemble, et un espace est réservé aux membres de l’association (une trentaine) qui y conçoivent leurs propres projets », indique Fawzi. Actuellement en montage : une fraiseuse à commande numérique. « Nous sommes une association de transmission de connaissance et de savoir-faire, résume Fawzi, dans un esprit de synergies qui serait impossible à reproduire ailleurs ! »
Mathieu, de Lozange Lab
On leur doit Shuttle Shuffle, un jeu labyrinthique dans lequel des aliens doivent retrouver leur soucoupe. Le succès est au rendez-vous. Les membres de Lozange Lab travaillent aussi dans l’installation numérique interactive, notamment avec leurs voisins de Paradigme, et planchent sur la réalisation de jeux « plus sérieux, du genre ludique », explique Mathieu, qui devrait bénéficier de la première création d’emploi de cette start-up. « Réunir artistes et créateurs numériques au même endroit permet de travailler vite, ajoutet- il. Dans notre domaine, c’est déterminant ! »
Florian, de Mamytwink
Site d’actualités sur World of Warcraft, « qui a marqué l’histoire et la culture du jeu vidéo », et sur les jeux Blizzard, Mamytwink propose aussi des émissions relayées sur Youtube et sur une plateforme de libre streaming. Florian et ses trois complices revendiquent sur le site « 50 000 visiteurs par jour et 7 à 8 millions de pages lues par mois. Nous nous rémunérons grâce à la publicité », explique- t-il. À TCRM-Blida, Mamytwink compte « passer la vitesse supérieure » grâce à un studio créé par le financement participatif et échange fréquemment avec le laboratoire universitaire de recherche sur les jeux vidéo qui s’est installé fin novembre.
Anthony, de Paradigme
Spécialiste de la création numérique, du « vidéo mapping » en particulier, le collectif Paradigme a déjà réalisé 40 projets, en France essentiellement, en 4 ans d’existence. « Nous avons doublé notre chiffre d’affaires, qui atteint aujourd’hui 250 000 euros, précise Anthony. Mais nous ne refaisons jamais la même chose, donc nous remettons les compteurs à zéro chaque année. Le premier atout de Blida, c’est l’infrastructure. Ensuite, on y trouve différents corps de métier : nous travaillons par exemple avec Mathieu, le développeur de Lozange Lab. Nous employons 8 à 10 intermittents. Notre marge de progression est réelle. »
Vincent, coworker
L’espace de coworking, lieu de travail partagé, a ouvert en avril 2014. « Ce concept est né dans le numérique et le web, où les métiers sont nomades, explique Vincent, secrétaire de l’association Coworking Metz. Nous sommes là à mi-chemin entre le bureau et le café : un espace où des travailleurs indépendants peuvent mutualiser les moyens tout en rompant leur isolement. Un tel lieu favorise les rencontres et l’émulation. » La Ville de Metz a mis des locaux à disposition, soit 140 mètres carrés. Contre une somme modique, l’utilisateur bénéficie d’un poste de travail, d’électricité, du wifi, d’une cuisine partagée, du chauffage… 45 personnes sont déjà venues « coworker ».
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