Fort de Queuleu : préserver la mémoire

21 août 2015

La visite de Jean-Marc Todeschini, la première d'un membre du gouvernement depuis 35 ans, a permis de mettre en lumière le fort de Queuleu, ancien camp nazi devenu lieu de mémoire. La mobilisation de nombreux Messins pour restaurer le site ne restera pas sans lendemain.

 

Secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini s'est rendu en visite officielle sur le site du fort de Queuleu, qui fut un camp de concentration nazi au cours de la Deuxième Guerre mondiale, dans lequel ont été torturés parfois jusqu'à la mort des patriotes qui, comme l'a rappelé Jean-marc Todeschni, "avaient tous dit non à la barbarie, au totalitarisme, à l'inhumanité."

En présence du maire de Metz Dominique Gros, de parlementaires, de représentants du conseil régional de Lorraine, du conseil départemental de la Moselle, de Metz-Métropole, Jean-Marc Todeschini a porté la parole de l'Etat en cette année de commémoration du 70e anniversaire de la Libération. Il s'agissait de la première visite d'un membre du gouvernement depuis 35 ans. A l'époque, Jean-Jacques Beucler, Secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, était venu inaugurer le Mémorial de la résistance et de la déportation, qui depuis a subi les outrages du temps et, parfois, ceux des hommes.

Depuis plusieurs mois, les bénévoles de l'association du fort de Metz-Queuleu, forte de plus de 400 membres, ont accompli un travail gigantesque pour nettoyer, restaurer, entretenir les lieux, rouverts au public depuis l'été. Hommage leur a été rendu, et Jean-Marc Todeschni leur a assuré du soutien de l'Etat, et sa participation financière à hauteur de 1 million d'euros : "Ces murs ont une mémoire. Celle de héros et de victimes. Celle de bourreaux aussi. Cette mémoire doit être préservée, protégée et transmise (...). Les graves dégradations subies il y a quelques années ont sans doute fait prendre conscience de l'importance de maintenir cette mémoire et de la transmettre (...). A l'heure où notre pays est tenté par le communautarisme, le négationnisme, le racisme et l'antisémitisme, sur les réseaux sociaux et de plus en plus dans nos rues, souvenons-nous qu'ici ont été enfermés et torturés des femmes et des hommes qui ont eu la force et le courage de dire non. Et que certains en ont payé le prix le plus fort : celui de la vie."