Raphaël Enthoven : l'esprit artificiel

L'écrivain et philosophe Raphaël Enthoven est l’invité des Amis des Bibliothèques et des Archives municipales de Metz pour parler de son dernier livre "L’esprit artificiel" paru aux éditions de l'Observatoire en janvier 2024. Un livre où l’auteur essaie de décrire les raisons pour lesquelles la machine est inapte à synthétiser l’étoffe dont l’humanité est faite. Il défend alors l’idée que l’exercice de réflexion consiste non pas à répondre à une question, parce que tout le monde peut le faire, mais à questionner la question elle-même pour en faire jaillir le suc, et la machine n’est pas compétente dans ce registre.

Cette conférence se déroulera dans le Grand Salon de l'Hôtel de ville et sera suivie d'une séance de dédicaces, en partenariat avec la libraire Hisler.

L'association des Amis des Bibliothèques et Archives municipales de Metz, constituée fin 2023, renait avec les objectifs de promouvoir, soutenir et favoriser l'éducation, et veiller au développement de la lecture, de l'information, de la communication, de la conservation et de la transmission du patrimoine écrit et de la culture. Si vous souhaitez y adhérer ou soutenir ses activités, vous pouvez télécharger le bulletin d'adhésion.

À propos de l'Esprit artificiel (source : éditions de l'Observatoire)

De la science au droit, de la médecine aux questions militaires, l’intelligence artificielle bouleverse tous nos champs de compétence.
Tous ? Non ! En philosophie, l’IA ne sert à rien. Le prototype d’agent conversationnel ChatGPT, qui peut répondre à toute question, trouver une recette de cuisine à partir du contenu d’un réfrigérateur, rédiger un article ou composer un poème sur le sujet de notre choix, qui puise dans l’intégralité du savoir disponible pour en livrer une synthèse en quelques secondes… se trouve comme une poule devant un couteau quand on lui demande de réfléchir.

Quelle énigme ! Pourquoi le geste tout simple qui consiste à trouver une problématique, c’est-à-dire à transformer une question en problème pour en faire la colonne vertébrale d’une réflexion, demeure-t-il hors de sa portée ? À quoi tient cette singularité, ce je-ne-sais-quoi ? Pourquoi la pratique de la philosophie est-elle inaccessible à l’intelligence artificielle ? Et pourquoi l’humanité demeure-t-elle un casse-tête pour la machine ? C’est la même question.